Assemblée des délégués/2023/Propositions/Modification de l'application de la mixité dans les compétitions officielles

De Swiss Tchoukball Wiki
Aller à : navigation, rechercher

Modification de l'application de la mixité dans les compétitions officielles

Deux propositions non compatibles l'une avec l'autre sont proposées à ce sujet.

L'une est faite par Swiss Tchoukball, l'autre par le TBC Genève.

Les deux découlent des discussions ayant lieu ces derniers mois et notamment durant la Conférence des présidents.

Voir la proposition de Swiss Tchoukball

Voir la proposition du TBC Genève

Votation

Ces deux propositions n'étant pas compatibles l'une avec l'autre, il y aura une seule votation avec les options suivantes :

  • Accepter la proposition de Swiss Tchoukball
  • Accepter la proposition du TBC Genève
  • Refuser les deux propositions
  • Abstention

L'article 15.6 des statuts s'applique.

Dans les autres cas les décisions sont prises à la majorité relative. En cas d’égalité des votes, le président dispose d’une voix d’arbitrage.

Positions

Position de Swiss Tchoukball

Le Comité exécutif de Swiss Tchoukball considère que la règle telle qu'elle est proposée par le TBC Genève ne justifie pas d’appeler notre sport un sport mixte, mais un sport autorisant la mixité. Ce n’est pas dans cette direction, actuellement, que le comité souhaite aller.

Selon le TBC Genève, leur proposition apporte cinq avantages notables.

Le premier étant de se conformer aux règles de la fédération européenne. Cette affirmation est légèrement vraie, dans le résultat en tout cas, mais pas dans la formulation de la règle. Cela dit, nous ne voyons pas en quoi cela est un avantage. Seul de deux à quatre équipes suisses sont concernées par ces compétitions européennes, et Swiss Tchoukball ne doute pas de leur capacité à s’adapter à ce nouveau règlement. Certains points du règlement suisse a des divergences bien plus grandes (par exemple, la durée des tiers) et il ne nous viendrait pas à l’esprit de nous conformer au règlement européen pour ce point-là par exemple. Cela n'est donc pas un avantage conséquent à notre avis.

La deuxième met en avant la garantie pour une femme d’avoir une place sur le terrain. Le fait de jouer à six ou sept du même sexe ne garantit pas plus la place à une femme sur le terrain. Sa présence est juste valorisée d’une autre manière (une fois avec des points, une autre avec un espace vide). Même avec une joueuse non expérimentée en demi-finale de coupe suisse sur le terrain, les bonnes interventions dans le jeu de cette joueuse ont été plus que valorisées par les commentateurs et le public sur place ce jour-là. Avec la règle telle qu'elle est proposée, il n’y aurait tout simplement eu personne à cette place, et aucune femme n’aurait pu être valorisée pour ses bonnes interventions.

Le troisième avantage, pour les clubs et la facilitation de la gestion des effectifs, il est difficile pour nous de nous prononcer sur ce point. À nouveau, les clubs consultés en amont auraient pu valider ou invalider ce point.

Pour le quatrième avantage et celui de la pression sur les femmes, à nouveau ce n’est qu’une question de point de vue. Est-ce que jouer à six est un moins grand ou plus grand désavantage que d’avoir des points de pénalités ? En tout cas, ce qui est sûr, c’est que l’absence de cette hypothétique seule joueuse désavantage son équipe quelle que soit la règle.

Enfin pour le dernier avantage, avoir en permanence une femme sur le terrain est une règle plutôt simple à appliquer. Les arbitres Swiss Tchoukball sont toutes et tous largement aptes à appliquer la règle proposée par Swiss Tchoukball. À l’inverse, expliquer au public qu’une équipe joue à six, car ils ne disposent pas d'effectif féminin, ou pire, qu’ils ne veulent pas la faire jouer, est bien plus néfaste pour l’image de notre sport que d’expliquer les points de pénalité appliqués.

Il est clair que, comme dans le sport suisse en général, la proportion de femme pratiquant notre sport et largement inférieur à la proportion d’homme. De ce fait, leur présence est plus rare. Dans un sport mixte, la pression sur elle est sans doute plus grande que la pression sur les hommes. Notre rôle en tant que fédération et en tant que clubs est de protéger ces femmes et de leur permettre de s’épanouir dans le sport qu’elles pratiquent. Cela passe par une bonne sensibilisation des moniteurs sur cette problématique.

La règle telle qu'elle est proposée par le TBC Genève n’améliore pas la situation, mais à l’inverse, offre la possibilité aux clubs de viser à une performance sans intégrer cette composante mixte dans leur réflexion. Nous sommes convaincus que cette problématique, apparue cette année, vient particulièrement du fait que certaines personnes valorisent davantage la performance individuelle que la performance globale et sont convaincus que la place de la mixité empêche cet objectif de performance d’être atteint. Il nous semble clair, au vu des résultats de la saison en ligue A, comme en ligue B, que ce n’est pas en alignant moins de femmes que l’on gagne. Nous sommes certains que c’est en travaillant sur les points forts des deux sexes qu’une équipe peut atteindre son meilleur niveau.

La règle proposée par Swiss Tchoukball a comme principe de vouloir atteindre cet objectif.

Position du TBC Genève

Introduction
Quel que soit le choix fait par les clubs concernant la mixité, acceptation de la proposition de Swiss Tchoukball, de la proposition du Tchoukball club Genève ou le statut quo avec la règle actuelle, le Tchoukball club Genève continuera son engagement dans la promotion de notre sport tout particulièrement auprès des joueuses quel que soit leur âge, leur niveau de jeu et leur aspiration dans la pratique de notre sport. Pour la saison à venir, notre volonté est de toujours faire jouer une femme dans l’équipe des Geneva Dragons en ligue A. Nous allons également continuer à proposer à chaque joueuse de notre club une équipe dans laquelle elle se sente à l’aise, où elle aura du temps de jeu, où elle pourra s’épanouir dans un cadre qui lui plaît et où elle contribue à la performance de son équipe.

Concernant la forme de la proposition de Swiss Tchoukball
La formulation de la proposition de Swiss Tchoukball contient des formulations malheureuses : la proposition de l’article 2.1bis de Swiss Tchoukball parle ainsi dans l’alinéa 1 au début d’un avantage pour l’équipe adverse. Dans l’alinéa 2 et 3 par contre on parle à nouveau de pénalité. Si on peut comprendre le sens de ce qui doit être appliqué, la formulation n’est pas très consistante.

Pour la Coupe Suisse, il n’est pas prévu d’autoriser des équipes 100% féminines à jouer à la Coupe Suisse. Avec l’ancien règlement les équipes 100% féminines inscrites dans le championnat étaient comprises indirectement par l’article général 1.10. Cet article serait supprimé. Cela impliquera qu’une équipe 100% féminine doit à l’avenir demander une dérogation pour avoir le droit de participer à la Coupe Suisse. C’est évidemment possible que la commission technique accepte une telle demande mais les équipes 100% féminines doivent faire ce petit effort supplémentaire pour qu’elles aient le droit de jouer.

Concernant le fond
Les clubs sont amenés à choisir entre deux propositions, une de Swiss Tchoukball et une du Tchoukball club Genève. Les deux ont comme but de formuler une règle liée à la présence des filles et femmes dans les compétitions organisées par Swiss Tchoukball. Seul le moyen d’y arriver est différent :

  • La première de Suisse Tchoukball formule une « valeur » sur la présence d’une femme sur le terrain. Faire jouer un 7e homme « coûte » 21 points sur un match de championnat, 5 points par set en Coupe Suisse
  • La proposition du Tchoukball club Genève garantit, toujours, une place pour une femme sur le terrain. Si un club choisit ou se trouve dans l’obligation de ne pas pouvoir aligner une femme, cette place reste libre.

Le Tchoukball club Genève :

  • Considère que notre proposition montre un plus grand respect vis-à-vis des femmes, car cette proposition leur garantit une place sur le terrain. Quel que soit la situation, avec la proposition du Tchoukball club Genève se sera toujours un avantage d’avoir une femme sur le terrain.
  • N’a pas d’avis tranché sur quelle pénalité est la plus sévère. Nous en avons discuté en comité et certains sont d’avis que la sanction « jouer à 6 » est plus pénalisante que de jouer à 7 hommes et avoir des points de pénalité. Mais faute de tests pratiques à répétition c’est difficile d’avoir un avis concluant.
  • Au-delà de ce changement de règlement, nous pensons que la famille du tchoukball suisse doit rapidement mener une réflexion de fond sur les compétitions mixtes et féminines de toutes les catégories d’âge, des juniors à l’élite, pour clairement dessiner l’avenir du tchoukball et de créer une place plus attrayante pour les femmes dans notre sport.

Position du TBC Val-de-Ruz

Nous sommes favorables à la proposition de Swiss Tchoukball concernant la modification du règlement de la mixité. Cependant nous déplorons que notre proposition d’autoriser une équipe à jouer 3-4 matchs de saison régulière non-mixte à 6 joueurs n’ait pas été prise en compte par la commission technique. Cela aurait permis aux équipes ne possédant qu’une seule fille de pouvoir lui permettre de se reposer en cas de blessure, là où actuellement certaines filles jouent en étant blessées dans le championnat suisse pour ne pas pénaliser leur équipe. Nous aurions aimé être informés plus tôt de la proposition de Swiss Tchoukball pour l’Assemblée des Délégués afin de pouvoir faire une contre-proposition.

Nous soulevons également une question concernant les 10 minutes d’autorisation de non-respect de la mixité par match. La fille est-elle autorisée à rentrer sur le terrain à tout moment ? Parce que si non, nous prévoyons un cas de figure où une joueuse se présente après 9 minutes pour réintégrer le terrain, et durant 1 minute, aucun point n’est marqué. Cette joueuse va donc dépasser le temps réglementaire et l’équipe va devoir encaisser des points de pénalité. Nous pensons que ces différents aspects du règlement devraient être bien précisés.